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dimanche 28 octobre 2012

Temoignage D’ Oleksandr Pomonynytsky, journaliste



Oleksandr est un ancien résident de la MDJ (Maison des journalistes). Il est Ukrainien et nous à conté le témoignage de son expérience. Sa carte d’identité fut l’Hymne de la Maison des Journalistes, « Notre passage par la maison ».

Voici donc le témoignage poignant de notre journaliste ukrainien. Par choix, j’ai gardé ses mots et sa façon de s’exprimer. Ils sont bien plus « vrais » que nos propres tournures de phrase…



Témoignage 
« J’ai cinquante ans et je suis journaliste depuis 1981. Je suis né lors de l’union soviétique à la capitale Kiev de l’Ukraine près du grand fleuve.
« J’ai fait mes études à l’université, j’ai fait des études de langues russes et ukrainiennes, notamment à Varsovie.  Puis j’ai d’abord été professeur de russe pendant trois an pour « rembourser » mes études.  J’ai alors fait un peu d’écriture, j’ai eu deux diplômes, de l’université et de journalisme du parti communisme puis je suis devenu reporter d’un journal socialiste, le Communistytchna prasta. Son nom veut dire « le travail gratuit ».
Pour ma carrière je devais faire partie du parti communiste, c’était un régime totalitaire.
On m’a dit : « si tu veux faire ton avenir et monter dans ta carrière, il faut vivre avec ce parti. »
C’est un système violent, il n’y a pas de liberté de presse, les journaux sont tous communistes, il n’existe pas d’autres partis. Et le système, n’aime pas que l’on dise la vérité, parce que, dire la vérité, c’est un peu être contre le gouvernement, c’est dangereux.
« Puis en 1991, l’union soviétique a été écrasée. L’Ukraine est devenue indépendante,  il y a eu un président.
L’état d’esprit est différent de la France, c’était toujours un parti communiste dû à l’ancien état soviétique. Et en étant un pays pauvre, le système économique a été écrasé. Donc l’Ukraine était le mélange d’un système socialiste et capitaliste « sauvage ».
C’est le pays de la corruption, si tu veux aller à  l’université, apprendre, travailler en entreprise, tu dois payer. C’est l’argent noir.
« En 1994, on m’a proposé d’être rédacteur en chef du journal « Delovoy Peleyast » alors que le système politique avait changé.  C’était juste par son nom une démocratie, et j’étais journaliste indépendant, mais c’est dangereux de vouloir écrire la vérité, ils n’apprécient pas. J’étais indépendant mais je devais avoir des idées socialistes.
« En 2000, le président Koutchma organisa l’assassinat des journalistes qui géraient un site contre les sales affaires du gouvernement. J’ai alors décidé d’enquêter sur l’équipe de journalisme où j’étais et j’ai découvert des dossiers secrets et sales…
J’ai voulu arrêter de travailler dans cette équipe d’assassins, et je préférais rester pauvre mais fier et droit dans mon esprit.
Ils ont accepté ma démission.
« C’est alors qu’un matin, quand je suis sorti de chez moi on m’a attaqué et battu à coup de barres de métal. J’ai été à l’hôpital pendant 6 mois, j’avais perdu la vue et du sang.  Quand je suis sorti, on m’a agressé dans la rue. Il y avait cinq bandits. Heureusement, j’avais le droit de porter le pistolet et j’ai touché le pied de l’un d’entre eux.
De suite on a porté l’affaire criminelle contre moi. On m’a envoyé sous examen psycho-thérapeutique, alcoolique… J’ai compris que le système était vraiment dangereux.
En 2002, on m’a incité à partir. Cela devenait trop risqué  car je connaissais les sales affaires du gouvernement. C’était pour cela aussi qu’ils m’avaient agressé et menacé.
« Je suis venu en France en juin, cinq mois avant l’élection présidentielle en Ukraine. J’ai écrit une lettre au président, mais là-bas, l’affaire criminelle était toujours montée contre moi, ils m’appellent le traître, je suis le traître et aujourd’hui encore, je suis passible de prison si je retourne dans mon pays. Mais j’aimerai bien pourtant… Je suis optimiste, avec le temps je pense que ça ira de mieux en mieux. » 

Natacha BORDES
Compte-rendu Interview

mardi 23 octobre 2012

Le passager de Jean-Christophe GRANGE

« Le passager » est un roman de Jean-Chistophe Grangé paru en septembre 2011 aux éditions Albin Michel. Sur la couverture on y voit un labyrinthe rouge sur fond noir qui nous rappelle le long parcours de notre personnage central pour retrouver son identité dont je vous parlerai dans quelques lignes.

Jean-Chistophe Grangé est un journaliste, écrivain, reporter et scénariste né en 1961. Il signe avec « Le passager » son neuvième roman. Il est notamment reconnu pour son livre par la suite adapté au cinéma « Les rivières pourpres ».

Le roman prends place à notre époque, et va nous faire traverser la France notamment les villes de Bordeaux, Marseille et Paris.

On est ici plongé dans un thriller sombre, où le suspens est maintenu de page en page. L'univers du récit est est donc très dur, le livre n'est pas à mettre dans les mains des plus jeunes. La psychologie des personnages est-elle aussi plutôt torturée, entre le psychiatre solitaire et la flic grande gueule et livrée à elle-même.

Le livre commence avec Mathias Freire, psychiatre, qui voit arriver un homme amnésique retrouver non loin d'une scène de meurtre sordide (un homme est retrouvé dans une fosse de chemin de fer, une tête de taureau enfoncée sur sa propre tête). Il va rapidement comprendre que l'homme est atteint de fuite psychique, oubliant les personnalités précédentes qu'il a traversé. Très vite le psychiatre se rend compte que lui aussi est peut-être victime des mêmes troubles. L'enquête avance et tout mène à penser que le coupable est un certain Victor Janusz, un SDF connu des services de police. Mathias va alors se rendre compte que c'est lui même qui a eu ce passé. Il va alors fuir à la recherche de ses racines et remonter ses différentes personnalités, persuadé de ne pas être le tueur.

Ce thriller est pour moi une grosse réussite grâce à un rythme effréné, une intrigue qui rebondit terriblement bien jusqu'au dénouement. Le personnage de Mathias est attachant dès le départ, ce psychiatre un peu perdu mais voulant aider l'homme retrouvé. Il va alors se jeter dans cette course poursuite contre lui-même pour se prouver qu'il n'est pas un tueur. Et comment ne pas s'attacher à Anaïs Chatelet, capitaine de police à Bordeaux, au passé trouble, tout en révolte. L'aspect mythologique des meurtres est aussi un thème très intéressante même lorsque l'on y connaît pas grand-chose. Le livre est découpé un peu à la manière d'une série télévisée à l'aide des grands chapitres. Le seul petit point négatif que je reprocherais à ce thriller est l'intrigue qui trouve toutes les réponses précipitamment à la fin, mais cela n'enlève en aucun cas le travail d'orfèvre que Jean-Christophe Grangé a réalisé.

9/10
Bastien Tamisier

Témoignage d'un soin chamanique

"Je souffre d'endometriose, une maladie très douloureuse, qui m'empêche de mener une grossesse a terme. Je prends donc la pilule et me suis résignée à ne plus jamais avoir d'enfant. J'ai 39ans et je veux soulager la douleur physique. J'ai donc entrepris une série de voyages chamaniques afin de comprendre ses origines. Je vous raconte les deux derniers après des mois de travail avec Nacha.

1er voyage:
Depuis longtemps, mon animal guide se trouvait être un aigle brun, femelle. Il me faisait survoler des peuplades. Entre autres, un campement de chasseurs aborigènes (Australie). Mais ce peuple se montrait très agressif, et il m'était impossible de me poser près d'eux. Seul un vieil homme voyait autre chose en moi qu'un simple animal. Un jour, j'ai compris que je devrai revenir parmi eux, sous une autre forme. Toutes mes tentatives se sont soldées par un échec! Puis j'ai vu qu'il fallait que je "rampe", pour être acceptée. Bon, pas grave, laissons faire le temps...
Mon animal guide a changé très récemment. Je ne le distingue pas vraiment (je me trouve à l'intérieur, je ne le vois pas de dehors), mais ça ressemble à un basilic vert, ou à varan... Donc, je suis retournée vers mes aborigènes, hi hi ! D'ailleurs, je me sentais appelée...

Sous ma nouvelle forme, j'ai pu communiquer avec le vieil homme. Je lui ai demandé s'il avait quelque chose à m'apprendre. Il m'a dit que ses chasseurs étaient en ce lieu pour effectuer un rituel. Ils attendaient la déesse... moi ! Ce peuple souffre car les chasses sont pauvres, les animaux rares. J'ai clairement entendu le mot "fertilité", et j'ai vu l'image d'une rivière asséchée. Il m'a montré un gros nuage au loin, signe d'orage, qui m'accompagne.
Je suis donc allée au bord de cette rivière. J'ai appelé l'esprit de la rivière et c'était une femme déesse. Elle ne pouvait plus irriguer les plaines où vivent le peuple rencontré et les animaux qu'ils chassent. Elle m'a montré de gros blocs de pierre, des troncs d'arbres et m'a dit que seule une énorme pluie pouvait débloquer son cours, chasser les barrages. Et qu'ensuite, les saisons devraient reprendre normalement, pour que des pluies régulières alimentent le fleuve.
J'ai poursuivi mon périple et me voilà au village où sont restés les femmes, les enfants, les vieillards. Une toute vieille femme m'a emmenée chez elle. Elle m'a dit que les femmes n'enfantaient plus, les animaux non plus, les plantes ne portaient plus de fruits.
Je lui ai dit d'éloigner la population du bord de l'eau, que le fleuve allait grossir et déborder, que des choses dangereuses seraient charriées par les flots. Elle m'a répondu qu'elle le savait, mais que ça se ferait à la pleine lune, lors du rituel. Puis elle m'a donné des trucs à boire et à manger, et je me suis endormie chez elle. A mon réveil, j'étais une jeune aborigène enceinte de 4 mois environ.

Voilà comment j'interprête ça : en moi, j'ai nié ou dénié ma part féminine. Je dois fertiliser mon univers intérieur. J'ai eu un seul enfant.

2ème voyage: (nuit de pleine lune)
Sur fond sonore de trompes didjeeridoo, et sous la forme de bestiole basilic/varan, j'ai retrouvé mon groupe de chasseurs. Ils jouaient de la musique autour d'un feu. Le ciel était très couvert au loin. Nacha a fait le voyage avec moi, comme spectatrice. La musique m'a mise dans un genre de transe et j'ai vu le vieux sage "lier" les nuages à moi, les trompes amplifiaient les énergies et je me suis sentie maître des nuages, qui m'ont suivie jusqu'aux rives en amont du fleuve asséché. J'ai appelé la déesse-fleuve pour lui présenter son nuage-époux. C'est là que j'ai compris que j'étais là pour un mariage!
Puis il a commencé à pleuvoir, je n'étais plus le basilic, mais le nuage, et je faisais tomber la pluie avec une force incroyable. Puis j'étais le fleuve qui se gorgeait de force, la déesse qui devenait plus grande, plus solide. Nous avons nettoyé le fleuve, dégagé les pierres, rejeté les troncs morts à la mer, creusé le lit. Le fleuve a commencé à déborder, apportant du limon sur les berges. Puis j'étais la terre, qui buvait cette eau, faisait des réserves, nourrissait les racines et les graines.
Tour à tour, j'étais nuage, fleuve, terre...
Puis mon vrai corps physique a commencé à avoir très mal dans le bas du ventre (endométriose), et j'ai compris le ménage qui devait être fait en moi.
Bizarrement, depuis les rives ou sous la terre, j'entendais toujours les trompes aborigènes rythmer mes efforts.
La pluie est devenue plus fine et s'est étendue à toute la plaine.
Je me suis retrouvée en varan-basilic, auprès de la vieille femme du village. Je lui ai dit mon mal de ventre. Elle m'a expliqué que la déesse était en moi et que je chassais ma maladie, cause d'infertilité. Que le nuage mon époux m'en donnait la force. Que le reste devait être une décision de ma part. Elle m'a dit qu'il avait plu pendant 3 jours (je ne les ai pas vu passer!). Et que dans 2 semaines, on en verrait les fruits, une fois le fleuve retourné dans son lit. Que je devrai revenir pour les plantes, le retour des animaux et des chasseurs.
D'un coup, j'étais revenu près des chasseurs, loin du village. Il n'y avait plus de musique. J'ai vu au loin, un sommet montagneux enveloppé d'un nuage blanc, à la source du fleuve. Les chasseurs m'ont dit que les époux étaient ensemble pour toujours, et que les saisons redeviendraient normales, que le nuage engrosserait régulièrement son épouse, redonnant la vie à la terre.
Mon voyage chamanique était terminé.
Nacha qui m'accompagnait en spectatrice a vu le village et la vieille qui me parlait de mon ventre sec. Nacha-panthère est descendue sur le sol, couvert de serpents, et a léché mon ventre durant mon inconscience. Elle a parlé avec le vieux sage. Elle a demandé si moi, je pouvais à nouveau enfanter. Il a répondu que dans mon ventre oui, mais que j'avais dans ma tête des choses qui empêchaient à la maladie de guérir.
La nuit, Nacha a revu ce peuple, qui faisait une grande fête.
Deux semaines après, je suis retournée là-bas, pour achever mon travail et transformer la stérilité en abondance!

J'ai 40ans et je suis enceinte. "


Témoignage Anonyme. Réécrit par Natacha Bordes (thérapeute)

Bilbo le Hobbit



Nous voici dans le prélude du Seigneur des anneaux, suivant l’oncle de Frodon, Bilbo (Bilbon en français) dans son aventure aux côtés de nains plus farouches les uns que les autres.  C’est un petit roman de moins de 400pages qui retrouve le monde de la Terre du Milieu, de certains de nos personnages favoris et nos peuples bien aimés !

 Alors que notre héros incarne le Hobbit le plus casanier de la Compté, Gandalf accompagné de treize nains vont l’embarquer dans une quête au trésor volé par Smaug le méchant dragon de la Montagne Solitaire !

John Ronald Reuel Tolkien, écrivain, poète, philologue, professeur d’anglais en université, bref, un mec cultivé qui a bousculé la littérature fantastique du 20ème siècle, connu principalement pour sa trilogie du Seigneur Des Anneaux, Bilbo et Beowulf.

Alors, pour situer un peu le contexte de « Bilbo le Hobbit », JRR Tolkien nous emmène dans un monde médiéval fantastique empli de dragons, de gobelins, d’animaux magiques, de magiciens, d’elfes, nains et autres créatures épiques !

Alors qu’on connait Tolkien pour ces longues descriptions, une écriture détaillée, des mondes construits dans les moindres petits brins d’herbe, « Bilbo le Hobbit » se lit plus facilement et rapidement. Il est à la portée de tous, car écrit pour les enfants. On y trouve de l’humour, du sarcasme, des passages sombres, des batailles, des aventures du dessous jusqu’aux sommets des  terres, des personnages attachants etc…

De plus, le fait de connaitre le monde de la Terre du Milieu par les films du « Seigneur des Anneaux » réalisés par Peter Jackson (pour ceux qui n’ont pas pu lire les livres !), l’utilité des détails devient donc secondaire. On connait l’univers, on l’aime déjà et on vit avec !
Bref, bien qu’on soit dans l’attente de plus d’aventure, on se livre dans l’aventure avec nos héros attachants, je conseille ce roman à tous les amateurs de fantasy!

En attendant le film qui sort le 13 décembre 2012 !

8.5/10
Natacha Bordes

mercredi 17 octobre 2012

Médecin chef à la Santé



Véronique Vasseur, né en 1951 à Paris, deviendra médecin à la Santé dans une prison de Paris.
Dès le premier jour où elle est arrivée là-bas, elle commençait à écrire des notes sur les conditions de prisons, choquée de son aspect hygiénique, des hommes bafouées, des règles de vies non respectées, etc…
On lui conseille même de ne pas entrer dans les cellules des prisonniers s’ils souffrent, par peur qu’il y ait un problème. Plusieurs détenus mourront lors de son séjour dans cette prison, dû aux conditions de traitements, de prise en charge médical et de soutien psychologique manquant.
Auprès des détenus, elle apprendra à connaître leurs douleurs physiques et psychiques.  Alors qu’elle décide de prendre leur défense quant aux mesures d’hygiène et de santé dans un premier temps, elle va se retrouver face à l’administration pénitencière qui refusera, pour des raisons économiques, de la soutenir.
C’est avec le temps qu’elle décidera de suivre les conseils de son entourage, et publier ses notes. On y lira les plus sombres histoires des détenus et comme elle dit, jusqu’à « l’irracontable ».
Ce livre fera un effet boomerang. Certains de ses supérieurs, es premiers responsables, tenteront de la faire tomber, demandant à un des détenu de raconter des mensonges sur son compte afin de gagner une remise de peine. Fictive. La dupe sera reconnue.  Véronique Vasseur sera sauvée. Et finalement soutenue dans sa bataille.
On entre dans un univers totalement étranger à la vie quotidienne. Les prisonniers deviennent des numéros, des animaux, des hommes incapables et désocialisés, dorment sur des lits au sol, sont en surnombre dans une même cellule.  On apprend les liens entre les détenus, entre les surveillants, entre les deux. 
On est touché, ému et outré face à ses conditions.
Cependant, dans ce téléfilm, un seul point de vue est abordé : celui qui prend la défense de ces prisonniers. Depuis dix ans, les conditions d’emprisonnements ont changé. Si les choses ne vont plus aussi loin aujourd’hui, elles restent imparfaites. Mais ceci est un autre débat…
Natacha Bordes

"Comme ton ombre" de Elizabeth Haynes



« Comme ton ombre » d’ Elizabeth Haynes est un thriller, sorti en 2011.
La couverture du livre présente une vieille porte blanche constituée de trois verrous, tous ouverts. L’histoire nous raconte en effet la vie d’une même femme en 2003 et en 2007 ; Celle-ci étant en 2007 totalement paranoïaque et pleine de TOC qui lui font entre autre, vérifier plusieurs fois de suite si sa serrure est bien fermée.
Elizabeth Haynes est née au Royaume-Uni et a grandi à Seaford. Après avoir étudié l’anglais et l’histoire de l’art à l’université de Leicester, elle devient analyste criminelle pour la police criminelle britannique.
« Comme ton ombre » est son premier roman.

L’histoire se déroule en deux parties. A tour de rôle nous suivons une même femme dans l’année 2003 et l’année 2007, dans différentes villes de Grande Bretagne. Alors que dans les deux cas de point de vue, la narration se fait à la première personne, on ne peut que se retrouver dans la peau du personnage principal. A ses côté, il y aura Lee, son amant en 2003. Et Stuart, son voisin en 2007. Ses amies de l’époque seront présentes également.
           
Le monde dans lequel vit Catherine, le personnage principal, est dans le passé, un univers de fête et de jeunesse. Cathy à confiance en elle, elle sort, drague et plus rien ne l’arrête. Elle rencontre un beau jeune homme. Bref, elle est au mieux de sa forme !
Paradoxalement, le deuxième monde, en 2007, est une opposition au premier. Comme si ce ne pouvait être le même personnage. Et pourtant ! On retrouve une Cathy apeurée, terrorisée, renfermée. Elle ne côtoie personne à part un peu sa collègue de boulot. Vérifiant sans cesse les serrures, les rideaux, les objets de tout son appartement avant de partir, en étant partie, et en rentrant chez elle. Notre personnage est devenu paranoïaque.
Ces deux mondes ne se rejoindront qu’à la fin du roman, où petit à petit nous comprendrons comment la première Cathy est devenue celle si névrosée.
L’on confronte alors une marche vers un bonheur (couple, amour, boulot, sorties, amis) à une descente aux enfers. On associe sans se rendre compte, en tant que lecteur, les plus beaux moments de jeunesse, aux peurs de leur destruction.

Catherine vit dans un monde parfait, emplit d’amitié, de boisson, de jeunesse et de folie, de batifolage, jusqu’à ce qu’elle rencontre Lee, le videur d’une des boites qu’elle et ses amies fréquentent souvent. Alors qu’elle s’engage dans une relation passionnel avec lui, il se révèle possessif, et envahissant pour notre héroïne.
Parallèlement, on retrouve notre même Cathy, renfermée, et emplie de troubles obsessionnels compulsifs. Durant tout le roman, l’intrigue se portera sur ce qui a ruiné ainsi la vie de  ce personnage si fringuant auparavant.

En changeant d’univers et de dates à chaque chapitre, le suspens devient de plus en plus prenant. Le personnage prend possession de nous à chaque page, on suit ses mouvements en même temps qu’elle et le doute s’insère en nous. En tant que femme, lorsqu’on lit ce livre, on est d’autant plus touchée. En effet, l’auteur a su narrer les plus grandes peurs en tant que femme et en faire un thriller des plus terrifiants ! Les traumas de notre héroïne atteignent nos propres verrous intérieurs qui s’ouvriront au rythme où Cathy tentera de refermer les siens…  
C’est un véritable Thriller Obsessionnel Compulsif !
Natacha Bordes