La couverture
du livre présente une vieille porte blanche constituée de trois verrous, tous
ouverts. L’histoire nous raconte en effet la vie d’une même femme en 2003 et en
2007 ; Celle-ci étant en 2007 totalement paranoïaque et pleine de TOC qui
lui font entre autre, vérifier plusieurs fois de suite si sa serrure est bien
fermée.
Elizabeth Haynes
est née au Royaume-Uni et a grandi à Seaford. Après avoir étudié l’anglais et l’histoire
de l’art à l’université de Leicester, elle devient analyste criminelle pour la
police criminelle britannique.
« Comme ton
ombre » est son premier roman.
L’histoire se déroule en deux
parties. A tour de rôle nous suivons une même femme dans l’année 2003 et l’année
2007, dans différentes villes de Grande Bretagne. Alors que dans les deux cas
de point de vue, la narration se fait à la première personne, on ne peut que se
retrouver dans la peau du personnage principal. A ses côté, il y aura Lee, son
amant en 2003. Et Stuart, son voisin en 2007. Ses amies de l’époque seront
présentes également.
Le monde dans lequel vit
Catherine, le personnage principal, est dans le passé, un univers de fête et de
jeunesse. Cathy à confiance en elle, elle sort, drague et plus rien ne l’arrête.
Elle rencontre un beau jeune homme. Bref, elle est au mieux de sa forme !
Paradoxalement, le deuxième monde, en 2007, est une
opposition au premier. Comme si ce ne pouvait être le même personnage. Et
pourtant ! On retrouve une Cathy apeurée, terrorisée, renfermée. Elle ne côtoie
personne à part un peu sa collègue de boulot. Vérifiant sans cesse les
serrures, les rideaux, les objets de tout son appartement avant de partir, en
étant partie, et en rentrant chez elle. Notre personnage est devenu
paranoïaque.
Ces deux mondes ne se rejoindront qu’à la fin du roman, où
petit à petit nous comprendrons comment la première Cathy est devenue celle si
névrosée.
L’on confronte alors une marche vers un bonheur (couple,
amour, boulot, sorties, amis) à une descente aux enfers. On associe sans se
rendre compte, en tant que lecteur, les plus beaux moments de jeunesse, aux
peurs de leur destruction.
Catherine vit dans un monde
parfait, emplit d’amitié, de boisson, de jeunesse et de folie, de batifolage,
jusqu’à ce qu’elle rencontre Lee, le videur d’une des boites qu’elle et ses
amies fréquentent souvent. Alors qu’elle s’engage dans une relation passionnel
avec lui, il se révèle possessif, et envahissant pour notre héroïne.
Parallèlement, on retrouve notre même Cathy, renfermée, et
emplie de troubles obsessionnels compulsifs. Durant tout le roman, l’intrigue
se portera sur ce qui a ruiné ainsi la vie de ce personnage si fringuant auparavant.
En changeant d’univers et de
dates à chaque chapitre, le suspens devient de plus en plus prenant. Le
personnage prend possession de nous à chaque page, on suit ses mouvements en
même temps qu’elle et le doute s’insère en nous. En tant que femme, lorsqu’on
lit ce livre, on est d’autant plus touchée. En effet, l’auteur a su narrer les
plus grandes peurs en tant que femme et en faire un thriller des plus
terrifiants ! Les traumas de notre héroïne atteignent nos propres verrous intérieurs
qui s’ouvriront au rythme où Cathy tentera de refermer les siens…
C’est un véritable Thriller Obsessionnel Compulsif !
Natacha Bordes
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