Si on pouvait mettre dans un shaker l'espièglerie de Lily
Allen, la classe de Colbie Caillat et la folie de Katy Perry, puis secouer le
tout très fort, il en ressortirait certainement Julie Lenne !
Parfait prototype d'une artiste qui colle au plus près à sa
génération, Julie Lenne gratte, chante et compose...
Entre scènes enfumées et autres foires à la tomate, en
passant par l’imposant Palais des Congrès, Julie ne se démonte pas, car la musique
a toujours été une certitude pour elle. Il était d’ailleurs difficile de suivre
une autre voie que celle d’un papa ingénieur du son, et d’une maman ayant créé
sa société d’événementiel où Julie fit ses premières armes dans l’envers du
décor.
Aujourd’hui, après un parcours jonché de rencontres plus ou
moins précieuses, la voilà qui déboule avec un premier album sous le bras. À
moitié composé par ses soins, celui-ci signe ses collaborations avec Francisco
Sambath, l’auteur qui a su lui créer cet univers qui lui est propre, Hervé
Bourgeois, magicien-arrangeur qui a donné
LA couleur aux créations de Julie, et Philippe Delperdange,
bassiste avec qui elle commença à “partir en live”.
Des chansons concoctées aux petits oignons, avec des accents
folk et tantôt pop un brin zestées de rock, on y retrouve des jours avec et des
jours sans, des vies en rose ou bien moroses, un peu de “tout et son contraire”,
des contes de faits peu ordinaires, en somme des histoires de filles et leurs
travers...
Patchwork musical des plus éclectiques, bientôt ses refrains
ne vous quitteront plus.
L’album
Julie se confie, Julie s'énerve, Julie s'emballe, Julie se
marre ...
Mille et une facettes se chamaillent dans son univers !
C’est avec des titres comme “Le jour et la nuit” et “Tout et
son contraire” qu’il y en a le meilleur constat, où comme la plupart des filles,
elle se révèle, en toute complexité, n’en faire qu’à sa tête.
Plus d’une fois, c’est d’ailleurs l’image de cette poupée
pop redoutable qui joue de son image avec humour et dérision que l’on retrouve
dans des titres comme “La zizanie”, “Le mec plus ultra” ou bien encore “Cash
pistache”. Mais avec “Jeter les voiles”, c’est avec le côté rockeuse qui lui va
comme un perfecto qu’elle tape du poing avec des riffs un peu plus percutant. À
travers ces quelques titres, on réalise son goût prononcé pour le mélange des
genres et des couleurs, et c’est aussi avec surprise que l’on découvre au
détour d’un couplet de “Rose bonbec” le rythme ralentir pour se muer en une
pause reggae.
Au final, Julie montre par-dessus tout qu’elle sait ce
qu’elle veut et garde la lucidité des artistes de la nouvelle scène française.
Et elle sait surtout ô combien, il est difficile de se faire une place parmi
les artistes et les chansons-kleenex comme l’évoque sa description cocasse du
parcours (a)typique d’une chanteuse d’aujourd’hui dans “On verra”, où tous les
rêves sont permis quand on s’en donne les moyens et les coups de pieds qu’il
faut, là où il faut!
Julien Dumont
Un petit bout de femme pour un petit temps de bonne humeur.
La musique de Julie Lenne donne la pêche !
Première écoute, ce qui m’a frappé c’est… sa voix. Pourquoi ? Une voix simple. Et on n’en demande pas plus ! Sa gaîté
fait le reste. Son amour pour la musique nous emporte avec le son de sa voix,
au rythme des chansons. On y retrouve un côté enfantin, une innocence marquée,
et pourtant ses paroles prône une certaine expérience.
Natacha Bordes
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